Vacances en Queyras

Fontgillarde et le chalet du Coin - Près de Molines

Le lycée Robert Doisneau (notre LTE) possède par l'intermédiaire du FSE (Foyer Socio-Éducatif) un chalet situé au hameau du Coin sur la commune de Molines (alt. 2025 m) dans la région du Queyras (Hautes Alpes), qui accueille des séjours de classes à la montagne. Mais quelle est son origine ?
Georges Guillemin, 'le surgé', organise le premier camp de vacances pour les élèves du lycée pendant l'été 1962 pour y pratiquer escalade et randonnées. Le campement en toile de tente s'installera en juillet et août sur les bords du torrent, l'Aigue Agnelle, en amont de Fontgillarde autre hameau de Molines avec un groupe d'une trentaine de garçons.
Il en sera de même l'été 1963 toujours au bord du torrent, et le premier groupe de filles s'installera dans une grange au hameau du Coin. Des privilégiées, car pour les garçons toilette et vaisselle se faisaient dans l'eau glaciale du torrent !
Les moniteurs étaient les pions du lycée ainsi que des élèves plus âgés. Georges Guillemin et sa famille assuraient le ravitaillement en vivres et nous étions en totale autonomie pour la cuisine. Ce qui n'était pas triste.

En 1964 une ancienne ferme ayant été acquise au hameau du Coin, les premiers volontaires élèves du lycée viendront passer leurs vacances à rénover le bâtiment pendant plusieurs années en vue de le rendre habitable et cette bergerie sera transformée en superbe chalet.

Bernard Lacotte.




Je me souviens de ma première journée à Fontgillarde.

Nous venons d’arriver le matin même à Fontgillarde, aussi Georges Guillemin nous donne "quartier libre" en cet après-midi ensoleillé.
Un groupe se forme alors (sans son avis) pour aller escalader la petite montagne en face faisant-partie de notre si beau décor. Ce qui paraît une petite ballade s'avère en fait, très rapidement, une virée d'envergure. Le temps passe, la nature est belle, le temps passe vite et le ciel s’assombrit. Le danger, connais pas !
Les gars ne s'aperçoivent pas des signes que leurs font les copains restés en bas. Non, il ne s'agit pas d'encouragements, mais plutôt d'un ordre immédiat de rebrousser chemin et en particulier de la part de Georges. Le groupe ne s'en rend pas compte et content que l'on puisse l'observer retourne des signes de joie. Une marmotte par-ci, un edelweiss par-là, quel plaisir..
Au fait, il faut rentrer ! Eh-oui, en bas, le comité d'accueil est là, Georges en tête. Une dispute pour chacun des contrevenants, un choc mémorable et j'en passe... Au fait… j'étais de ce groupe !



La ballade des gens heureux.

Je me souviens d’un bivouac sur 2 jours, une longue marche vers le "Pain de Sucre" d'environ 20 km dont le but était d’observer le lever de soleil… la ballade des gens heureux.

Une veillée à laquelle nous avions convié les gens du petit village local. Nous voici, d’un coup, improvisés acteurs ou saltimbanques ! Nous avions passé la nuit à la belle étoile blottis confortablement dans nos sacs de couchage autour d’un feu de camp dont la combustion était assurée par le tour de garde de chacun.
Au retour, nous étions exténués de porter notre paquetage ! Nous avions eu l'occasion d'assister au championnat de France de hors-bord sur le lac de Serre-Ponçon ainsi que de faire une courte escapade à Turin. Je me souviens de ce retour en car et d’un match de foot improvisé contre de jeunes italiens avant de refranchir la frontière.
C'est là que j'ai “découvert” en Georges Guillemin “le Surgé”, un homme très humain et ô combien sympathique.

Daniel Chagnot.





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