Rumeurs 2022

La puce à Zulie Rumeurs La puce à Zulie

Le mot de Martine



Bonjour à tous les amis du théâtre,


Les projecteurs se sont éteints, le rideau est baissé, les derniers applaudissements se sont tus, mais ce rideau est tombé définitivement dimanche 23 janvier. (Mais çà fait bien 3 semaines que je dois vous écrire !).

L’émotion était sur scène et dans la salle, et nous étions portés par une ambiance « festive » au rythme de la bamba qui accompagnait nos saluts. Si les premiers jours ont été timides, les trois derniers, nous avons eu beaucoup de spectateurs pour notre plaisir (et réconfort).

La troupe 2022

C’est pourquoi je voulais remercier tous ceux qui sont venus nous applaudir et nous encourager. Si j’ai vu la plupart d’entre vous, je sais que certains sont repartis incognito dès la fin de la pièce, car bien sûr, conditions sanitaires obligent, nous n’avons pu organiser notre pot amical traditionnel où nous avions l’habitude de retrouver nos fidèles spectateurs et de trinquer en devisant gaiment…

Mais je m’adresse à tous, vous qui êtes venus, ceux qui souhaitaient venir, et qui, quelquefois ont appris à la dernière minute qu’ils étaient positifs ou cas contact, et ceux qui craignaient d’être « touchés » et ne sont pas venus. Mais nul n’est à blâmer, car cette cochonnerie ne nous lâche pas les baskets depuis deux ans. Et d’ailleurs, depuis, 7 d’entre nous -acteurs-sont devenus positifs... (1)

Pour remonter un peu l’ambiance, je vous envoie quelques souvenirs de «RUMEURS », notamment mon costume, qui était un peu décalé, par rapport à celui des autres… En effet, invitée à une soirée de dix ans de mariage chez un couple d’amis, j’arrive en russe folklorique, avec une « robe russe de 60 ans qui appartenait à ma grand-mère » (selon l’auteur) avec un coussin en forme de saucisse pour mon dos… Je sortais tout droit des « ballets Moïsseiev » ! Je vous adresse également un dessin qui illustre la pièce et que je réalise chaque année et destine à notre metteur en scène avec le cadeau que tous les comédiens lui offrent.

Cette pièce, très drôle, nous la préparions depuis septembre 2020… Beaucoup de spectateurs nous ont dit leur tristesse de ne plus voir « LA PUCE A ZULIE», car les fidèles nous suivent depuis des décennies… Même les clients d’IBM (pas vus depuis deux ans) étaient heureux de nous retrouver depuis 1989 autour d’un cocktail dinatoire.

En fait, le Club Théâtre existe depuis 52 ans, mais est devenu « la Puce à Zulie » en 1984, lorsque je jouais ma première pièce «Un tramway nommé désir», et depuis, j’ai eu la chance d’avoir été distribuée systématiquement chaque année, soit dans un drame ou une comédie (2).

Théâtre 2022-2

Nous n’avons pas envie de baisser les bras, mais justement, des bras nous manquent car nous manquons de nouvelles recrues. Et dans quelques jours, nous aurons notre AG pour faire le bilan de l’année passée et parler de l’avenir plus qu’incertain…

Après des mois de travail, de doutes, d’arrêt, et enfin de « feu vert », nous avons eu le plaisir de jouer enfin, mais l’arrêt fut un peu plus brutal que d’habitude, et le spleen s’est invité. Ma cousine, qui malheureusement n’a pu venir pour cause d’hospitalisation en urgence à Montauban, est restée quelques jours avec moi et est repartie sur son île en Guadeloupe. Elle a quand même pu décaler une séance d’immunothérapie à Cochin avant de repartir il y a deux semaines.

Je sais que je n’ai pas toujours été présente au téléphone ou sur le net, mais j’espère reprendre petit à petit contact avec mes amis. Mais entre le covid, mon hospitalisation, et les soucis familiaux, en plus de la période théâtrale, mon agenda était vite rempli, et cela fait plus de deux ans, que je n’ai pas touché un pinceau, mon autre passion… Alors, pardonnez ce silence un peu « assourdissant » pour certains… J’espère me rattraper…

En attendant, je « m’occupe », car je vais me transformer en chef de travaux, en effet, je refais faire ma chambre du sol au plafond. Un peu compliqué quand on est seul à manager, mais c’est toujours salutaire d’avoir des projets…

Je souhaite que vous puissiez passer à travers cette « chose » qui nous nargue », et que vous puissiez vous aussi, avoir quelques projets. Je ne parle pas de l’actualité terrible qui nous est tombée dessus, et cela nous fait une fois de plus, comprendre la chance que l’on a d’être en France, mais pour combien de temps ….

Merci encore pour vos rires qui nous ont récompensés, de nos efforts, de nos doutes, car nous n’étions sûrs de rien, de vos applaudissements qui ont été un peu plus appuyés le soir de la dernière.

Je vous embrasse en attendant des jours meilleurs, et une occasion de nous voir, nous lire, nous entendre, en dehors du théâtre…

Portez-vous bien et « aimons-nous vivants »…

Martine Moïsseiev 2022Martine



(1) Un miracle a eu lieu, car la semaine qui a suivi l’arrêt de notre spectacle, sept de mes partenaires et mon metteur en scène ont été déclarés positifs ; deux autres et moi-même sommes passés à travers alors que nous étions proches les uns des autres, notamment dans les loges.

(2) J’ai failli une seule fois, lorsque ma maladie neurologique m’est tombée brutalement dessus et la mort dans l’âme, j’ai dû abandonner les répétitions le 15 novembre, alors que nous projetions de jouer « les Rustres» de Goldoni, le Molière italien, avec costumes d’époque et atmosphère vénitienne que j’adore…

(3) Pour vous remercier de votre fidélité, je vous joins le répertoire de LA PUCE A ZULIE (depuis 1984) et le mien puisque j'ai eu la chance de jouer dans toutes ces pièces.


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